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Page:Hamont - Dupleix d’après sa correspondance inédite, 1881.djvu/321

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de Mazulipatam ou de Narzapour, sauf celui de ces endroits qu’on choisira pour en faire un point d’appui dans cette partie septentrionale de la côte.

« Si M. Godeheu pouvait terminer la guerre dans l’Inde en consentant à rendre la plus grande partie de ces concessions et n’en conservant que le lieu qui serait le plus convenable à former un point d’appui, avec un territoire de deux ou trois lieues d’étendue aux environs, dans ce cas la Compagnie se rapporte aux choix qu’il en ferait.

« Il serait contre les principes qu’on a établis de conserver à l’établissement du Nord une étendue qui rendrait la Compagnie puissance de terre, qui exciterait la jalousie des autres nations de l’Europe et les regrets des indigènes sur la concession qui en aurait été faite ; il faut à la Compagnie, non des États, mais un point d’appui avec un territoire circonscrit, d’environ deux ou trois lieues d’étendue…

« S’il était possible de conserver Gingy, M. Godeheu n’en doit pas manquer l’occasion ; mais il ne doit pas cependant s’opiniâtrer à la poursuite de la guerre dans l’unique voie de faire concéder cette place à la Compagnie…

« M. Godeheu pourra regarder comme une paix convenable celle qu’il pourrait faire en obtenant Villenour, Valdaour, le point d’appui dans le Nord et des loges à Divy et à Mazulipatam. On estimerait très-glorieux si les succès permettaient à M. Godeheu de garder toutes les concessions faites à la Compagnie à Gingy, encore que les Anglais dussent garder Tiravady, avec un territoire assez étendu pour rester en pro-