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Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/23

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vaisseau à Lisbonne, pour demander au roi ce que nous devions faire des marchandises dont nous nous étions emparés, et qui appartenaient à des négociants de Castille et de Valence. Il nous ordonna de continuer notre route vers le Brésil, et de laisser notre prise à Madère, pour qu’il eût le loisir d’informer.

Nous nous dirigeâmes de nouveau vers le Cap Ger, pour voir si nous pourrions faire quelqu’autre prise ; mais les vents contraires nous ayant empêchés de nous approcher de terre, nous nous décidâmes, le jour de la Toussaint, à partir pour le Brésil.

Quand nous fûmes éloignés de quatre cents milles[1] de la côte de Barbarie, nous vîmes autour du vaisseau une foule de poissons que nous prîmes à l’hameçon. Il y en avait de grands que les matelots appellent albatores ; d’autres, plus petits, qu’on nomme bonites et dorades. On en voyait aussi, de la gran-

  1. Hans Staden, compte par milles d’Allemagne de 15 au degré.