Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/245

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Les cabanes qu’ils construisent ont environ quatorze pieds de large et cent cinquante de long ; elles ont près de deux toises de haut, leur toit est rond comme la voûte d’un caveau et fait en feuilles de palmiers. Il n’y a dans l’intérieur de la cabane aucune espèce de séparation, mais chaque ménage occupe un emplacement d’environ douze pieds carrés et possède son foyer particulier. Le chef habite le milieu de la cabane. Chaque cabane a trois portes, une à chaque bout et une au milieu ; elles sont ordinairement si basses, qu’il faut se baisser pour entrer. Peu de villages se composent de plus de sept cabanes, au milieu se trouve une place, et c’est là qu’ils immolent leurs prisonniers. Chaque village est entouré d’une espèce de palissade faite avec des troncs de palmiers ; elle a environ une toise et demie de haut, et elle est si serrée, que les flèches ne peuvent pas la traverser : ils y ménagent des espèces de meurtrières. Autour de cette première palissade, il y en a une seconde faite avec de