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Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/25

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saient que c’était un signe de beau temps, et que Dieu l’envoyait pour nous réconforter dans le péril. C’est pourquoi nous nous empressâmes de l’en remercier ; mais elles disparurent bientôt. On nomme ces lumières : Sante-Elmo ou Corpus-Santon (le feu Saint-Elme).

Dès le point du jour, la violence du vent s’apaisa et il devint favorable, ce qui nous prouva bien que ces lumières étaient un miracle du ciel.

Poussés par un bon vent, nous arrivâmes, le 28 janvier, en vue d’une pointe de terre nommée le Cap de Saint-Augustin, et nous entrâmes bientôt dans le port de Prannenbucke (Pernambouc), qui en est à huit milles ; après avoir passé quatre-vingt-huit jours sans voir la terre. Les Portugais y ont un village, nommé Marin, dont le commandant s’appelait Artokoslie. Nous y débarquâmes nos prisonniers ainsi qu’une partie des marchandises, et nous nous préparâmes à continuer notre route pour chercher un chargement.