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Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/48

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pilote devait bien connaître la côte pour être ainsi entré dans le port, ajoutant qu’ils n’auraient pas pu y pénétrer par un pareil orage, eux qui le connaissaient parfaitement. Mais nous leur racontâmes tous les dangers que nous avions courus au milieu des vagues, et comment y au moment où nous allions tous périr sur les écueils, Dieu nous avait permis de découvrir ce port et d’y entrer, sans savoir où nous étions.

Ils furent très-étonnés de ce récit et remercièrent le ciel de notre délivrance. Ce port, nous apprirent-ils ensuite, se nommait Supraway, nous étions à environ vingt-trois milles d’une île nommée Saint-Vincent ; le pays qu’ils habitaient appartenait au roi de Portugal, et ceux qui montaient la petite embarcation que nous avions aperçue s’étaient enfuis, parce qu’ils nous avaient pris pour des Français.

Leur ayant demandé où se trouvait l’île de Sainte-Catherine où nous voulions aller, ils