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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/122

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LES FORMES.








MARÉE BASSE


à eugène d’argence




La mer est toute violette
Sous les cieux roux et violets ;
Le flot sans écume halette
Et mouille sourdement le sable et les galets.


Le vent du nord rase les landes ;
L’eau lourde s’endort dans leurs bras,
Et les rocs bruns font des guirlandes
Qu’ils descendent au large en bombant leurs dos gras…