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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/127

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LA VIE EXTÉRIEURE.

Le blond soleil descend dans le rose, et se couche,
Au milieu des parfums de thyms et d’asphodèles ;
Les flots au rire blanc se baisent bouche à bouche.


La mouette fend l’air tranquille à grands plats d’ailes,
Tandis que Vénus monte à travers le ciel pâle,
Au milieu des parfums de thyms et d’asphodèles.


La lune ouvre et polit son fin croissant d’opale,
Et sereine, du fond des calmes, elle écoute,
Tandis que Vénus monte à travers le ciel pâle.


Les astres, un par un, s’allument sous la voûte :
La nuit molle s’emplit de douceurs langoureuses,
Et sereine, du fond des calmes, elle écoute


Le zézaiement câlin des vagues amoureuses.