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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/145

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LA VIE EXTÉRIEURE.


LES ÉPHÉMÈRES


à mademoiselle jeanne f.


Les éphémères blonds qui naissent des varechs
Et vivent entre deux marées
Sautillaient, près du flux des vagues liserées,
Sur les sables à demi-secs.


Et leur vol crépitant claquait comme la pluie,
Traçant dans l’air des orbes vifs,
Et mêlant son choc preste au cri sourd des récifs
Qui grondaient vers la vague enfuie.