Aller au contenu

Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


135
LES FORMES.

— Mais te voici ramper, vieille louve aux pas traîtres,
Buveuse de sang chaud, filleule de la mort !
La Faim, l’ogresse Faim hurle au ventre des êtres,
Qu’elle tenaille et qu’elle mord.


Alors, partout, des quatre horizons, l’air immense
S’emplit d’un douloureux et sourd gémissement :
Et l’œuvre de carnage antique recommence,
Doucement et sinistrement.