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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/191

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LA VIE INTÉRIEURE.








LE BOUCLIER


à émile goubert





Le ventre de la femme est comme un bouclier
Taillé dans un métal lumineux et sans tache,
Dont la blancheur se bombe et descend se plier
Vers l’ombre où sa pointe se cache.


Depuis l’angle d’or brun jusqu’au pied des seins nus,
Il s’étale, voûtant sa courbe grasse et pleine ;
Et l’arc majestueux de ses rebords charnus
Glisse dans les sillons de l’aine.