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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/22

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LES LOIS.






L’IMMUABLE


à auguste sainte-beuve



Ah ! les mondes éteints et les globes détruits !
Rêve, et nombre la poudre innombrable des astres
Qui, croulant tour à tour dans le chaos des nuits,
Ont fécondé les cieux en semant leurs désastres !


Tout passe au vent des jours ! Lorsque les temps sont mûrs,
La mort vient balayer les cités jadis pleines
Qui couvraient l’horizon des ombres de leurs murs,
Et qui peuplaient de bruit l’immensité des plaines.