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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/43

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LA VIE EXTÉRIEURE.

Horreur ! Voici grouiller sur lui l’âpre vermine
Des océans, des bois et des vivants furtifs :
Un ennui moribond l’attarde ; il s’achemine,
Et le vent frais l’endort dans des râles plaintifs.


Qu’ils sont loin, les soleils ! Comme c’est froid, les brises !
Et l’énorme mourant contemple avec mépris
Le fantômal troupeau de ses planètes grises
Qui tournent mornement autour d’un grand ciel gris.