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Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/53

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LA VIE EXTÉRIEURE.









LES GALOUBETS


à armand gouzien


 
Les pauvres galoubets qui pleurent la patrie
S’en vont si tristement le long du trottoir brun !
Loin des âges rêvés, en lente théorie,
J’entends mes vieux regrets cheminer un par un.



S’en vont si tristement le long du trottoir brun,
Berçant leur col, sonnant leur clochette, les chèvres !
J’entends mes vieux regrets cheminer un par un,
Honteux du siècle pâle et de ses vertus mièvres ;