Aller au contenu

Page:Harvey - La Circulation du sang, trad. Richet, 1879.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’ébullition, la suffocation ou quelque chose de semblable. Mais, pour déterminer nettement ces fonctions et en donner la raison, ce serait en vérité examiner quelles sont les fonctions des poumons. Il est vrai, j’ai recueilli un grand nombre d’observations sur les mouvements et les fonctions des poumons, sur la respiration, sur le besoin d’air et sur différents phénomènes de la respiration dont j’ai été témoin chez plusieurs animaux. Néanmoins, comme je ne veux pas ici m’écarter de l’étude que je me suis proposée, à savoir celle des mouvements et des fonctions du cœur, pour ne pas troubler cette étude ou chercher à échapper à la solution de ce problème, je me propose d’exposer ailleurs mes idées là-dessus dans un traité particulier, et je reviens aux phénomènes ayant trait à la question que je me suis posée.

Chez les animaux supérieurs et à sang chaud, quand ils sont adultes, je dis que le sang est poussé par le ventricule droit dans l’artère pulmonaire et dans les poumons, que de là il va dans la veine pulmonaire, puis dans l’oreillette gauche, et enfin dans le ventricule gauche. Je vais chercher à prouver : d’abord qu’il peut en être ainsi, et ensuite qu’il en est ainsi.