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Page:Harvey - La Circulation du sang, trad. Richet, 1879.djvu/115

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CHAPITRE HUITIÈME

DE LA QUANTITÉ DE SANG QUI PASSE PAR LE CŒUR, DES VEINES DANS LES ARTÈRES, ET DU MOUVEMENT CIRCULAIRE DU SANG.

Peut-être mes idées sur le passage du sang des veines dans les artères, sur le trajet qu’il parcourt et sur les mouvements du cœur, ont-elles été adoptées par certains auteurs qui admettent le témoignage de Galien et les raisons de Colombo et d’autres anatomistes ; mais maintenant ce qui me reste à dire (et ce sont des points très dignes de considération) sur la masse du sang qui passe dans les artères, et sur son origine, est si nouveau et si peu admis, que je crains non seulement la jalousie de quelques personnes, mais l’inimitié de tous : tant il est vrai que la routine et une doctrine adoptée, profondément enracinée dans notre esprit, sont pour nous comme une seconde nature, surtout quand le respect de la grande antiquité vient s’y joindre. Néanmoins, que le sort en soit jeté ! J’ai confiance dans la loyauté des savants et dans leur amour pour la vérité.

En considérant la grande quantité de sang que je trouvais dans les vivisections et les ouvertures