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Page:Harvey - La Circulation du sang, trad. Richet, 1879.djvu/285

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Le rythme du cœur a une influence sur la pression artérielle. Dans les expériences que M. Marey a faites sur le schéma, on voit bien cette influence de l’accélération du cœur sur la pression artérielle. Plus le cœur se contracte rapidement, plus la pression s’élève (figure 8).

« La figure 8 est un triple tracé recueilli sur le schéma avec accélération graduelle du rythme des systoles ventriculaires. La ligne supérieure P représente la pulsation cardiaque, la seconde G le pouls carotidien, la troisième R le pouls radial. Des lignes droites horizontales servent de repères pour évaluer la pression. À mesure qu’on accélère le rythme des mouvements cardiaques, on voit se produire les deux phénomènes suivants qui sont inséparables l’un de l’autre. La pression artérielle s’élève, car le nombre des ondées ventriculaires qui pénètrent dans les artères s’accroît, tandis que l’écoulement reste le même. En même temps la pression maximum dans le ventricule augmente, ainsi qu’on peut s’en assurer par la hauteur à laquelle s’élève la courbe des pulsations dans le moment de la fréquence la plus grande. » (Marey, loc. cit., t. II, p. 332 et 334.)

Concluons donc que l’accélération du cœur augmente la pression artérielle.

Réciproquement les changements de la pression artérielle exercent une influence sur le rythme du cœur. Quoiqu’elle ait été souvent contredite, nous accepterons la loi que M. Marey a donnée des relations entre la pression et le rythme. — Quand la pression artérielle monte, le cœur se ralentit. Quand la pression artérielle baisse, le cœur s’accélère.

Pour discuter les objections faites par divers physiologistes à cette loi, il faudrait entrer dans de très longs détails, et comme mon intention est simplement de présen-

    lesky. Arch. f. Anat. u. Phys., 1877, p. 416. — Zuntz. Archives de Pflüger, t. XVII, p. 374.