Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 1.djvu/377

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Mais, ô Princesse bonne et sage !
C’est ici la troisième page,
Et je sens que j’ai tant rimé
Que j’en ai l’esprit enrhumé.
Il faut donc qu’une fin je mette
À cette épître un peu longuette,
Priant le Ciel de tout mon cœur
Que pour vous il soit sans rigueur.

C’est, pour ce jour, en bonne foi,
Tout ce que peut savoir de moi
Votre Altesse, que Dieu bénie !
Adieu donc, sans cérémonie.

Voilà ma Gazette achevée !
Si de vous elle est approuvée,
Ô Princesse qu’on aime tant !
Je serai, certes, plus content
Que si je trouvais en ma voie
Un sac plein d’or ou de monnoie.


Enfin vient la date, qui se trouve déjà en tête de la lettre, sous la forme ordinaire, et qu’il répète à la fin dans le style qui lui est propre.


J’ai fait ces vers tout d’une haleine,
Le jour d’après la Madeleine.

Le dix de mai ceci fut fait,
Dont je ne suis pas satisfait.

Ces vers sans ragoût et sans suc,
Ont été faits le jour Saint-Luc.

Fait au mois de juillet, le douze,
En mangeant une talemouse.