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La Harpe, qui ne cessa d’y coopérer que vers la fin de 1793 ; Lacretelle, Garat, Naigeon, Saint-Ange, Chamfort, Ginguené, Dubois-Fontanelle, l’abbé Rémy et Gaillard. Les écrivains les plus illustres, d’ailleurs, ne dédaignaient pas de prêter leur collaboration à ce recueil, que nos grands génies d’aujourd’hui tiennent en si peu d’estime. Pour n’en citer qu’un, Voltaire, pendant quelque temps, y coopéra presqu’à titre de rédacteur ordinaire. Voici comment en parle l’abbé Grosier dans le premier volume de son Journal de littérature, des sciences et des arts : « Personne n’ignore que, dans le courant de l’année 1777, l’auteur de Mérope ne dédaigna pas de fournir plusieurs articles au journal du sieur Panckoucke. Des plaisanteries légères, des saillies de gaîté, décélèrent d’abord la plume brillante à laquelle ces morceaux étaient dus ; mais on vit avec regret que ces différents articles n’offraient ni développement, ni analyse, ni critique solide et raisonnée. Le lecteur riait aux dépens de l’auteur persifflé, et n’en était pas plus instruit de ce que contenait son ouvrage. » On sait qu’une partie de l’Essai sur les mœurs parut d’abord dans le Mercure.

Revenant à Panckoucke et à ses projets, voici la liste des collaborateurs qu’il annonçait s’être choisis, et les attributions de chacun d’eux : Fontanelle était chargé de la partie politique ; Daubenton de l’histoire naturelle ; Macquer et Bucquet