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LES ANTILLES FRANÇAISES.

dans bien des rues, l’herbe croit en toute liberté. Signalons cependant le Cours Nolivos, auquel le voisinage du port donne une certaine gaieté, et le Champ d’Arbaud, planté d’arbres magnifiques et bordé des principaux établissements publics de la colonie. On peut encore citer deux églises : Notre-Dame de la Guadeloupe et Notre-Dame du Mont-Carmel. Somme toute, la Basse-Terre ne doit son animation factice qu’à la présence des fonctionnaires, et deviendrait un véritable cimetière si le siège du gouvernement venait à être transféré à la Pointe-à-Pitre, comme il en a été plusieurs fois question. Nous ne donnons ici aucun détail sur l’administration, puisqu’il en sera traité dans un chapitre spécial.

La ville est arrosée par la rivière aux Herbes, déjà citée, et par les trois ravines à l’Espérance, à Billaud et à Saint-Ignace. Les habitants n’ont aucun respect pour les eaux de ces malheureuses ravines, qui charrient des débris bien singuliers.