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Page:Haurigot - Excursion aux Antilles françaises, 1890.djvu/176

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LES ANTILLES FRANÇAISES.

ment veiné ; mais il n’a jamais été que peu employé, à cause des précautions qu’exige son exploitation, et aujourd’hui on le détruit à peu près partout où on le rencontre.

Disons en terminant qu’il ne croit qu’aux Antilles et dans les parties les plus chaudes de l’Amérique du Sud ; c’est par une pure licence poétique, et pour les besoins de la mise en scène, que les auteurs de l’Africaine ont placé un de ces arbres à Madagascar, où ils n’ont jamais existé.

Ce qui correspond aux fermes, aux exploitations rurales de France, s’appelle aux colonies une habitation ; c’est là que se cultivent ou se cultivaient le cacaoyer, le roucouyer, le caféier et la canne à sucre.

Le cacaoyer a le même port à peu près que le cerisier ; mais il est toujours couvert de feuilles et de petites fleurs inodores ; son fruit, qu’on appelle cabosse, a la forme d’un concombre, et cette capsule coriace, raboteuse, contient vingt-cinq à trente amendes qui sont