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Page:Haurigot - Excursion aux Antilles françaises, 1890.djvu/44

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LES ANTILLES FRANÇAISES.

pour dettes, s’écriait un jour devant le maréchal : « Si j’étais libre, je voudrais anéantir jusqu’au dernier vaisseau de la marine française ». — « Vous êtes libre, Monsieur », répondit le maréchal ; et il paya les dettes de l’amiral. Ce trait chevaleresque devait coûter cher à la France.

De retour en Angleterre, Rodney, à la tête de vingt vaisseaux, se dirigea vers les Antilles, détruisant sur son passage tous les navires français qu’il rencontrait. Le 19 mai 1780, il se présente devant la Martinique ; mais l’amiral français Guichen lui infligea des pertes sérieuses.

De 1781 à 1784, la guerre se continua, acharnée de part et d’autre, et se termina par la défaite, dans les eaux des Saintes, de notre flotte commandée par de Grasse.

Nous voici arrivés à la Révolution française. Un premier décret rendu par l’Assemblée nationale déclara que les hommes de couleur étaient les égaux des blancs ; un