Aller au contenu

Page:Haurigot - Excursion aux Antilles françaises, 1890.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
44
LES ANTILLES FRANÇAISES.

car nous pourrions être accusés de charger à plaisir le tableau.

Citons seulement un incendie qui, le 12 mai 1850, dévora soixante maisons de la Pointe-à-Pitre ; le 19, le feu reprit à l’endroit où il s’était arrêté, sept jours auparavant, et consuma encore une douzaine de maisons. On se décida à faire un exemple : un nègre nommé Sixième, qu’on avait pris la mèche à la main, fut décapité sur la place de la Victoire ; de plus, la Pointe-à-Pitre et son arrondissement furent mis en état de siège, et la tranquillité finit par se rétablir.

Ce qui mit beaucoup plus de temps à revenir dans nos colonies, ce fut la prospérité et la richesse ; les y rencontre-t-on même aujourd’hui ? Hélas !… Les citoyens de la métropole, qui n’ont d’autres bases d’appréciation que des renseignements presque toujours inexacts, peuvent se laisser égarer par des apparences trompeuses ; mais nous savons bien quelle réponse feraient les habi-