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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 10.djvu/196

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NOTES DE LA SECTION VII.

C’est en qualité de poltronnes que les troupes sont braves.

(17) Si la police, nécessaire pour réprimer le crime, est trop coûteuse, elle est à charge aux citoyens ; elle devient une calamité publique. Si la police est trop inquisitive, elle corrompt les mœurs, elle étend l’esprit d’espionnage, elle devient une calamité publique. Il ne faut pas que la police serve la vengeance du fort contre le foible, et qu’elle emprisonne le citoyen sans faire juridiquement son procès. Elle doit, de plus, se surveiller sans cesse elle-même. Sans la plus extrême vigilance, ses commis, devenus des malfaiteurs autorités, sont d’autant plus dangereux, que leurs crimes nombreux et cachés restent inconnus comme impunis.

(18) Il n’en est pas d’un despote jésuite comme d’un tyran oriental, qui, suivi d’une troupe de bandits à laquelle il donne le nom d’armé, pille et ravage son empire. Le jésuite despote, soumis