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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 11.djvu/211

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DE L’HOMME,


CHAPITRE XV.

Les mêmes opinions paroissent vraies ou fausses selon l’intérêt qu’on a de les croire telles ou telles.

Tous les hommes conviennent de la vérité des propositions géométriques : seroit-ce parcequ’elles sont démontrées ? non ; mais parcequ’indifférents à leur fausseté ou à leur vérité, les hommes n’ont nul intérêt de prendre le faux pour le vrai. Leur suppose-t-on cet intérêt ? alors les proposition le plus évidemment démontrées leur paroîtront problématiques. Je me prouverai au besoin que le contenu est plus grand que le contenant : c’est un fait dont quelques religions fournissent des exemples.