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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/146

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CONCLUSION.

terois que ces mêmes principes sont les plus conformes aux idées qu’un chrétien doit se former de la justice de Dieu.

En effet, si l’esprit, le caractere et les passions des hommes dépendoient de l’inégale perfection de leurs organes, et que chaque individu fût une machine différente, comment la justice du ciel, ou même celle de la terre, exigeroit-elle les mêmes effets de machines dissemblables ? Dieu peut-il donner à tous la même loi sans leur accorder à tous les mêmes moyens de la pratiquer ? Si la probité fine et délicate est de précepte, et si cette espece de probité suppose souvent de grandes lumieres, il faut fonc que tous les hommes communément bien organisés soient doués par la Divinité d’une égale aptitude à l’esprit.