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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/157

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DE L’HOMME.

de l’homme ; éducation sans contredit la plus importante, mais entièrement dépendante des sociétés que l’on cultive, des positions où l’on se trouve, enfin de la forme des gouvernements sous lesquels on vit.

(4) Si les exercices violents fortifient non seulement le corps, mais encore le tempérament, c’est peut-être qu’ils retardent dans l’homme le besoin trop prématuré de certains plaisirs. Ce ne sont point les reproches d’une mere, ni les sermons d’un curé, mais la fatigue, qui seule attiédit les desirs fougueux de l’adolescence. Plus un jeune homme transpire et dépense d’esprits animaux dans des exercices de corps et d’esprit, moins son imagination s’échauffe, moins il sent le besoin d’aimer.

(5) Il fut, dit-on, des peuples dont les biens étoient en commun. Quelques uns nous vantent cette communauté de biens. Point de peuples heureux, disent-ils, que les peuples sans propriété. Ils citent en