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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/34

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SECTION IX, CHAP. XXX.

même jusqu’à présent poser les bornes précises des deux autorités ?

L’Europe nie maintenant l’infaillibilité de l’église ; mais elle n’en doutoit point lorsque le clergé transportoit aux Espagnols la couronne de Montézume, qu’il armoit l’occident contre l’orient, qu’il ordonnoit à ses saints de prêcher des croisages, et disposoit enfin à son gré des couronnes de l’Asie. Ce que l’église put en Asie elle le peut en Europe. Quels sont d’ailleurs les droits réclamés par le clergé ? ceux dont on joui les prêtres de toutes les religions.

Lors du paganisme, les dons les plus magnifiques n’étoient-ils pas portés en Suede au fameux temple d’Upsal ? les plus riches offrandes, dit M. Mallet, n’y étoient-elles point, dans les temps de calamités publiques ou particulieres, prodiguées aux druides ? Or,