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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/65

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DE L’HOMME.

aux prêtres. Or, l’intérêt du prêtre est presque toujours contraire à celui de l’état. « Jamais le prêtre n’adoptera ce principe fondamental de toutes les vertus, savoir, que la justice de nos actions dépend de leur conformité avec l’intérêt général ». Un tel principe nuit à ses vues ambitieuses.

D’ailleurs, si la morale, comme les autres sciences, ne se perfectionne que par le temps et l’expérience, il est évident qu’une religion qui prétend, en qualité de révélée, avoir instruit l’homme de tous ses devoirs, s’oppose d’autant plus efficacement à la perfection de cette même science, qu’elle ne laisse plus rien à faire au génie et à l’expérience.

(29) Dans le moment où la France faisoit la guerre aux Anglais, les parlements la faisoient aux jésuites, et la cour dévote prenoit parti pour ces derniers. Tout y étoit rempli d’intrigues ecclésiastiques. On se seroit cru volon-