Aller au contenu

Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
DE L’HOMME,

quisition des talents et des vertus desirées en eux.

Les souverains, à cet égard, ne sont pas toujours les mieux placés. Les grands rois sont des phénomenes extraordinaires dans la nature. Ces phénomenes, long-temps espérés, n’apparoissent que rarement. C’est toujours du prince successeur qu’on attend la réforme des abus ; il doit opérer des miracles. Ce prince monte sur le trône : rien ne change, et l’administration reste la même. Par quelle raison en effet un monarque, souvent plus mal élevé que ses ancêtres, seroit-il plus éclairé ? En tous les temps, les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets.