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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/119

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L’équitable postérité
T’applaudira d’avoir quitté
Le palais de Plutus pour le temple des sages,
Et s’éclairant dans tes ouvrages,
Les marquera du sceau de l’immortalité.

Foible soulagement de ma douleur profonde !
Ta gloire durera tant que vivra le monde.
Que fait la gloire à ceux que la tombe a reçus ?
Que l’importent ces pleurs dont le torrent m’inonde ?
Ô douleur impuissante ! ô regrets superflus !
Je vis, hélas ! je vis, et mon ami n’est plus.

Par Saurin.

SUR HELVÉTIUS.

Bienfaiteur délicat, riche sans étalage,
Pere tendre, ami généreux,
Au sein de l’opulence il eut les mœurs d’un sage,
Et son or lui servit à faire des heureux.
Mais, vers le déclin de son âge,
Des vices de son temps la désolante image
Vint le blesser d’un trait si douloureux,