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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/228

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monde pense comme Bayle, Descartes, Fontenelle, Schaffsbury, Bolingbroke, Colins, Wolston ; tout le monde dit hautement qu’il n’y a qu’un Dieu ; que la sainte vierge Marie n’est pas mere de Dieu ; que le Saint-Esprit n’est autre chose que la lumiere que Dieu nous donne. On prêche je ne sais quelle vertu, qui, ne consistant qu’à faire du bien aux hommes, est entièrement mondaine, et de nulle valeur. On oppose au Pédagogue chrétien et au Pensez-y bien, livres qui faisoient tant de conversions, de petits livres philosophiques qu’on a soin de répandre par-tout adroitement. Ces petits livres se succedent rapidement les uns aux autres. On ne les vend point, on les donne à des personnes affidées, qui les distribuent à des jeunes gens et à des femmes. Tantôt c’est le Sermon des cinquante, qu’on attribue