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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/234

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y portent le trouble. Mais plus ces misérables sentiront votre supériorité, plus vous aurez d’attention à ne leur point donner prise par des paroles dont ils puissent abuser. Notre morale est meilleure que la leur, notre conduite plus respectable. Ils parlent de vertu, et nous la pratiquons. Conservons nos avantages. Cependant vous aurez une bonne maison, vous y rassemblerez vos amis, vous répandrez la lumiere de proche en proche, vous serez respecté même de ces indignes ennemis de la raison et de la vertu. Dans ce loisir heureux, vous vous amuserez à faire de bons ouvrages, sans y exposer votre nom aux censures des frippons. Je vois qu’il faut que vous restiez en France ; et vous y serez très utile. Personne n’est plus fait que vous pour réunir les gens de lettres. Vivez gaiement, travaillez