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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/4

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PRÉFACE.

Le bonheur est l’objet des desirs de tous les hommes, et non pas de leur réflexions. En le cherchant sans cesse, ils s’instruisent peu des moyens de l’obtenir ; et il ne leur a fait faire jusqu’à présent que quelques maximes, quelques chansons, et peu d’ouvrages.

Les philosophes de l’antiquité s’occupoient beaucoup de cet objet important ; mais ils ont donné plus de phrases que d’idées. Il y a bien de l’esprit dans les traités de Vita beata, de Tranquillitate animi, de Séneque, et très peu de philosophie.

Les moralistes modernes, soumis à la superstition, qui ne peut régner sur l’homme qu’autant qu’elle le rabaisse