Aller au contenu

Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Rien n’éloigne le mal comme le bien ; et d’une bonne loi il ne peut naître d’inconvénients, à moins qu’elle ne soit seule, c’est-à-dire à moins qu’elle ne soit pas accompagnée de toutes les lois qui en sont ou le vrai principe ou les conséquences naturelles. A-t-on jamais vu le peuple se révolter contre les lois raisonnables ? et n’est-il pas bon que ceux qui veulent l’opprimer sachent que le peuple est instruit des ressources qu’offrent les lois contre l’oppression ? Les ministres de la religion qui n’auroient pas à compter sur une sotte crédulité rendroient leur enseignement moins absurde et plus circonspect. Tout homme qui voudra n’être que juste ne sauroit craindre d’avoir pour subalternes des hommes instruits. En un mot, quand on n’a ni dupes à faire, ni passions et intérêts à déguiser, et qu’on n’a pas