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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/123

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causes qu’à celles qui les leur ont fait faire, et qui n’ont pas besoin de s’attraper eux-mêmes sur les motifs qui les font agir, crainte de se trouver trop méprisables à leurs propres yeux. Il n’y a que celui, par exemple, à qui l’envie n’aura fait commettre aucune mauvaise action qui avouera qu’il a eu de l’envie.

XXXIX.

L’intérêt donne toujours de l’esprit. Mes fermiers m’ont toujours attrapé quand ils ont voulu, pour deux raisons : la première, parce qu’ils connoissoient mieux que moi la matière dont il s’agissoit, et que cette connoissance est la base de l’esprit ; la seconde, parce qu’ils avoient plus d’intérêt à m’attraper que je n’en avois à ne l’être pas, vu qu’ils étoient gueux, et moi riche.