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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/162

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pérer les uns des autres ; si aux craintes qui les éloignent il ne se joint pas des besoins et des penchants qui les rapprochent ; et alors leur état seroit guerre et paix, et la paix seroit leur véritable état. S’ils avoient outre cela une raison qui, en les éclairant sur les moyens de concilier leurs vrais intérêts, leur offrît des moyens de ne plus se craindre ; je crois que c’est la nature de l’homme.

CXLV.

Quand les hommes sont rassemblés et divisés en nations, que doit-il en résulter ? Pour en bien juger, il faut voir comment cet état de nation a commencé. La marche naturelle a été d’abord l’état de famille simple, ensuite des familles réunies ou par le voisinage, ou par la nécessité de se défendre. En conséquence on choisit