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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/176

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transportées d’une nation à une autre ; il y en a qui sont trop séveres, d’autres qui supposent un ordre de choses qui n’existe plus, beaucoup qui ont été dictées par l’autorité en sa propre faveur ; que sais-je ? le fanatisme, la bizarrerie, les haines nationales, des orages passagers, des passions populaires, en ont occasionné plusieurs qui restent encore après que tout cela est éteint.

En jetant les yeux sur toutes les especes de gouvernements anciens et modernes, il n’en est aucun où le mal ne contraste à côté du bien. Des hommes indifférents à tout, et qui se croient philosophes, en concluroient que tout est égal, et qu’on peut décider la question de la préférence des gouvernements à croix ou pile. Des hommes atrabilaires en concluroient que le mal est entré dans le monde