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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/192

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seulement dans la punition des crimes, mais encore dans l’estimation : 3o. les enfants étoient amenés par degrés à n’honorer que le pere, parcequ’il avoit seul une vraie autorité : 4o. les femmes n’étoient plus regardées comme les compagnes de leurs maris ; et dès lors on ôtoit à la nature un des plus puissants ressorts pour adoucir les mœurs des hommes.

Je n’aime point à voir les lois, et moins encore un tribunal domestique et arbitraire, décider de ce qu’on se doit à soi-même. C’est l’éducation seule qui doit nous en instruire. On ne doit être puni qu’autant que l’on manque aux autres. Si l’on ne manque qu’à soi, on sera puni par les suites nécessaires de ses fautes.

L’adultere soumis à une accusation publique est le délire de la législation. Le mari ou la femme ont droit de se