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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/47

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rêts la cause des peuples quand des ministres ont voulu les fouler, soit en se prêtant aux impulsions du clergé quand il vouloit persécuter un homme de lettres. Le clergé a toujours fait adroitement de sa cause la cause de l’état ; et le parlement n’a jamais voulu voir que c’étoit son intérêt qu’il abandonnoit pour celui des prêtres. Il est peu d’hommes de lettres persécutés dans ces derniers temps qui ne l’aient été précisément pour avoir établi dans leurs ouvrages des principes favorables aux magistrats. Le clergé l’a bien vu. Aussi n’a-t-il pas manqué, par son cri ordinaire d’impiété et d’irréligion, de sonner l’alarme, et de vous engager à persécuter les meilleurs amis que vous ayez dans le public. Ne vous y trompez pas : un écrivain célebre a de nombreux partisans ; il n’a même de célébrité que pour avoir