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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/62

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En Europe, aujourd’hui la moins foulée des quatre parties du monde, qu’est un souverain alors que toutes les sources des revenus publics se sont égarées dans les cent mille canaux de la féodalité qui les détourne sans cesse à son profit ? La moitié de la nation s’enrichit de la misere de l’autre ; la noblesse insolente cabale, et le monarque qu’elle flatte en est lui-même opprimé sans qu’il s’en doute. L’histoire bien méditée en est une leçon perpétuelle. Un roi se crée des ordres intermédiaires ; ils sont bientôt ses maîtres, et les tyrans de son peuple. Comment contiendroient-ils le despotisme ? ils n’aiment que l’anarchie pour eux, et ne sont jaloux que de leurs privileges, toujours opposés aux droits naturels de ceux qu’ils oppriment.

Je vous l’ai dit, je vous le répete, mon cher ami ; vos combinaisons de