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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/23

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core barbares ; ce n’est du moins que dans les siecles éclairés qu’elles sont remarquables. Or ces sortes de révolutions y sont toujours précédées de quelque changement dans la forme du gouvernement, dans les mœurs, les lois et la position d’un peuple. Il est donc une dépendance secrètement établie entre le goût d’une nation et ses intérêts.

Pour éclaircir ce principe par quelques applications, qu’on se demande pourquoi la peinture tragique des vengeances les plus mémorables, telles que celles des Atrides, n’allumeroit plus en nous les mêmes transports qu’elle excitoit autrefois chez les Grecs ; et l’on verra que cette différence d’impression tient à la différence de notre religion, de notre police, avec la police et la religion des Grecs.