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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/169

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Ce sentiment est dans la nature ; mais il est fin, il est caché au fond du cœur d’un amant malheureux. Il falloit les yeux de Quinault pour l’y appercevoir.

Du sentiment passons aux idées fines. On entend par idée fine une conséquence finement déduite d’une idée générale[1]. Je dis une conséquence, parce qu’une idée, dès qu’elle devient féconde en vérités, quitte le nom d’idée fine, pour prendre celui de principe ou d’idée générale. On dit les principes et non les idées fines d’Aristote, de Descartes, de Locke, et de Newton. Ce n’est pas que, pour remonter, comme ces philosophes, d’observations en observations, jusqu’à des idées générales, il n’ait fallu

  1. Les ouvrages de M. de Fontenelle en fournissent mille exemples.