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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/109

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DE L’HOMME.

faisoit cuire sur le feu, et on les mangeoit ; on mettoit à d’autres le feu aux parties honteuses, on les leur brisoit, et l’on mettoit en place des charbons ardents ; on arrachoit à d’autres les ongles avec des pinces ; on attachoit des hommes demi-morts à la queue des chevaux, et on les traînoit en cet état à travers les rochers. Le moindre de leurs supplices étoit d’être précipités d’un mont escarpé, d’où ils tomboient souvent sur des arbres auxquels ils restoient attachés, et sur lesquels ils périssoient de faim, de froid, ou de blessures. On en hachoit en mille pieces, et l’on semoit leurs membres et leurs chairs meurtris dans les campagnes : on empaloit les vierges par les parties naturelles ; on les portoit en cette posture en guise d’étendards. On traîna, entre autres, un jeune homme nommé Pélanchion par les rues de Lucerne, semées par-tout de cailloux pointus. Si la douleur lui fai-