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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/116

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NOTES DE LA SECTION IV.

gouverné ; et l’on n’a sur ce point rien à reprocher à ce dernier. « À quoi s’occupe votre frere le prêtre ? demandoit-on un jour à Fontenelle ». — « Le matin, répond le philosophe, il dit la messe ; et le soir il ne sait ce qu’il dit. »

(70) Rien de plus absurdement subtil, disent les Anglais, que les arguments des théologiens pour prouver aux ignorants catholiques la vérité du papisme. Ces arguments démontreroient également la vérité du Koran, celle des Mille et une Nuits, et du conte de Ma mere l’Oie.

(71) Descartes persécuté quitte la France, emportant, comme Énée, ses pénates avec lui, c’est-à-dire l’estime et les regrets des gens éclairés. Le parlement, alors aristotélicien, rend arrêt contre les cartésiens ; leur doctrine y est condamnée comme l’a depuis été celle de l’Encyclopédie, de l’Esprit, et d’Émile ; rien de différent dans ces divers arrêts que leur date. Or, les parlements actuels se moquent du premier ; les parlements