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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/120

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NOTES DE LA SECTION IV.

Prusse, et le peuple très philosophe des Anglais, qui battoient par-tout leurs armées. La philosophe étoit le baudet de la fable ; elle avoit fait tout le mal.

En Portugal on rencontre peu de philosophes : aussi la foiblesse de l’état s’y trouve-t-elle en proportion avec la sottise et la superstition des peuples.

(77) On ne fut jamais en France plus intolérant. Peut-être n’y imprimeroit-on pas aujourd’hui sans cartons l’Histoire ecclésiastique de M. Fleuri, et n’y permettroit-on pas l’impression des fables de la Fontaine. Quelle impiété ne trouveroit-on pas dans ces vers du Statuaire et de la statue de Jupiter !

À la foiblesse du sculpteur
Le poete autrefois n’en dut guerre,
Des dieux dont il fut l’inventeur
Craignant la haine et la colere.

Il étoit enfant en ceci :
Les enfants n’ont l’ame occupée
Que du continuel souci
Qu’on ne fâche point leur poupée.