Aller au contenu

Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
181
SECTION V, CHAP. VII.

la jeunesse de l’homme que se nouent pareillement en lui les pensées sublimes qui doivent un jour le rendre célebre.

Dans l’été de sa vie ses idées se mûrissent ; dans cette saison l’homme les compare, les unit entre elles, en compose un grand ensemble : il passe dans ce travail de la jeunesse à l’âge mûr ; et le public, qui récolte alors le fruit de ses travaux, regarde les dons de son printemps comme un présent de son automne[1]. L’homme est-il jeune ? c’est alors qu’en total il est le plus parfait (17), qu’il porte en lui

  1. Dans la premiere jeunesse, c’est au desir de la gloire, quelquefois à l’amour des femmes, qu’on doit le goût vif pour l’étude ; et, dans un âge plus avancé, ce n’est qu’à la force de l’habitude qu’on doit la continuité de ce même goût.