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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/218

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SECTION V, CHAP. XI.

sciences loin de hâter retardent donc la chûte des états.

La digue des sciences, il est vrai, ne soutient pas long-temps l’effort d’un pouvoir à qui tout cede, et qui détruit et les trônes les plus solides et les empires les plus puissants : mais du moins n’y peut-on imputer aux sciences la corruption des mœurs. Les sciences n’engendrent point les malheurs publics, proportionnés dans chaque état à l’accroissement du pouvoir arbitraire. Par quelle raison en effet les arts et les sciences corromproient-ils les mœurs (35) et énerveroient-ils le courage ? Qu’est-ce qu’une science ? C’est un recueil d’observations faites, si c’est en mécanique, sur la maniere d’employer les forces mouvantes ; si c’est en géométrie, sur le rapport des grandeurs entre elles ; si c’est en chirur-