Aller au contenu

Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
225
NOTES DE LA SECTION V.

à-dire dans ceux de la flatterie, de la bassesse, de la bigoterie, de l’espionnage, de la paresse, de l’hypocrisie, du mensonge, de la trahison, etc.

(7) Ce n’est point le sentiment du beau moral qui fait travailler l’ouvrier, mais la promesse de vingt-quatre sous pour boire. Qu’un homme soit infirme, qu’il doive la prolongation de sa vie aux soins assidus de ses domestiques, que doit-il faire pour s’assurer la continuité de ces mêmes soins ? faut-il qu’il prêche le beau moral ? Non, mais qu’il leur déclare que, n’étant point sur son testament, il récompensera leur zele de son vivant, en leur comptant chaque année de sa vie telle gratification honnête et graduelle. Qu’il tienne parole, il sera bien servi, et l’eût été mal s’il n’en eût appelé qu’à leur sens du beau moral.

Point d’objets sur lesquels on ne pût donner de pareilles recettes, qui, tirées du principe de l’intérêt personnel, seroient tout autrement efficaces que des