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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/234

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NOTES DE LA SECTION V.

de l’air, veut qu’on les partage en deux cachots. Ils s’adressent à cet effet au jemman-daar, un des gardes de la prison. Le cœur du garde s’ouvre à la pitié et à l’avarice. Il consent, pour une grosse somme, d’avertir le suba de leur état. À son retour, les Anglais vivants crient, du milieu des cadavres, qu’on leur rende l’air, qu’on ouvre le cachot. Malheureux, dit le garde, achevez de mourir ; le suba repose. Quel esclave oseroit interrompre son sommeil » ? Tel est le despotisme.

(16) M. Rousseau ne veut pas qu’on châtie les enfants. Mais, selon lui-même, pour que les enfants soient attentifs, il faut qu’ils aient intérêt de l’être. N’ont-ils point encore atteint l’âge de l’émulation ? il n’est alors que deux moyens d’exciter en eux cet intérêt : l’un est l’espoir d’un bonbon ou d’un joujou (l’amusement et la gourmandise sont les seules passions de l’enfance) ; l’autre est la crainte du