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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/296

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1579. — 4 NOVEMBRE. – IIme.
Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8833, fol. 48 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MONTMORENCY.

Mon Cousin, Le sr de Serres[1] a esté deputé par les esglises de Languedoc pour me venir trouver et me faire entendre leurs affaires, comme il a faict ; et j’ay trouvé ses discours tendans du tout à moyenner une bonne paix et assoupir et esteindre tous differens et dissentions. Qui est cause que je le renvois vers vous, pour les vous reciter, comme il sçaura bien faire, s’il vous plaist l’ouïr. Dont je vous prie, mon Cousin, et luy octroyer les passeports qui luy seront necessaires, pour aller, venir et s’employer en une si saincte legation. N’estant la presente pour aultre effect, je prieray Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte et digne garde. De Nerac, ce iiije novembre 1579.

Vostre bien affectionné cousin et meilleur amy,


HENRY.



1579. — 19 novembre.

Orig. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE SCORBIAC.

Monsr de Scorbiac, Estant arrivé en ce pays en intention d’y voir mon cousin monsr de Montmorency, et de regarder ensemble aux remedes necessaires pour pacifier le Languedoc, j’en ay bien voulu advertir messrs de vostre chambre, et les admonester de depputer deux d’entre eux pour nous donner leur advis, singulierement pour entendre comme il va de ces inhibitions du prevost des mareschaux, qui est cause de tant de mal. Mais il fauldroit pour y adjouster foy

  1. Dom Vaissète représente le ministre Serres comme fort accrédité et très-ami de la paix.